Dans notre région Cévennes-Languedoc-Roussillon, vingt paroisses ont répondu au questionnaire, mais un tiers ne l’a fait que partiellement.
Mais globalement, plusieurs critiques ont été émises sur le plan de la forme et du contenu du sondage. Pour certains, ce questionnaire n’a pas apporté de grain à moudre, ni ouvert de débat enrichissant théologiquement ou spirituellement. Il apparaît aussi que le choix des rapporteurs nationaux d’exclure l’œcuménisme de l’enquête n’a pas été pris en considération dans les réponses, car c’était pour une grande majorité un maillon essentiel de l’Église universelle.
Une autre difficulté soulevée a été la tournure individuelle des questions. « Connaissez-vous…tel organisme ? ». Que répondre quand quelques personnes du groupe le connaissent bien, mais que d’autres ne le connaissent pas du tout ? Et comment faire état des initiatives passées quand le Conseil presbytéral vient d’être presque entièrement renouvelé ?
C’est donc en creux qu’il nous a fallu interpréter vos réponses. Nous vous en rendrons compte plus en détail lors du premier temps en plénière de notre Synode.
Cette enquête sur nos relations et nos activités à l’international n’est pas une préoccupation isolée. Elle s’inscrit dans la réflexion lancée en 2021 : Mission de l’Église et Ministères.
Quelle est la mission de l’Église dans notre monde en mutation ? Comment transformer notre Église en vue de ses différentes missions ? Au terme d’une réflexion de quatre ans, le Synode national a validé en mai 2025 la création d’un ministère de Diacre, et initié une réflexion sur la réforme de la formation initiale et continue des pasteurs.
Mais un volet de cette réflexion restait encore à explorer : comment l’Église protestante unie de France déploie-t-elle sa mission à l’échelle internationale ? De nos jours, il n’est plus question d’évangéliser et de convertir des contrées lointaines, mais de se montrer proches et solidaires des communautés chrétiennes à travers le monde qui, par leur diversité, nous ouvrent en retour d’autres horizons pour notre foi.
Cependant, vos réponses et celles des autres régions ont déplacé et enrichi la réflexion dans des directions autres que celles initialement prévues dans le questionnaire. Ainsi comme « l’Esprit-Saint souffle où il veut », vos réponses ont ouvert des nouveaux champs et perspectives de discussion.
Même si le préambule du questionnaire mentionnait clairement que « les relations œcuméniques avec nos frères et sœurs catholiques et orthodoxes ne constituaient pas le cœur du sujet de cette enquête », votre vision de l’Église universelle a clairement déplacé le débat : certes, cette Église, c’est l’Église-Corps du Christ, une et unique. Elle rassemble toute l’humanité et n’a pas de frontières géographiques, politiques, sociales ou confessionnelles. Mais elle commence à notre porte, sur le parvis de nos temples, et elle concerne d’abord nos relations avec les communautés chrétiennes qui nous entourent (catholiques, orthodoxes, protestantes réformées et évangéliques…).
C’est donc dans cette direction que nous allons inviter le synode à réfléchir lors de notre Synode de novembre. Forts de vos contributions, nous allons imaginer ensemble comment localement nous pouvons tisser ou renforcer nos liens avec cette Église universelle dans toute sa diversité.
