Jean François Breyne, nouveau président du Conseil régional

Le nouveau président du Conseil régional de la région Cévennes-Languedoc-Roussillon a pris ses fonctions en avril 2024. Rencontre avec Jean-François Breyne.

Jean-François Breyne n’est pas un inconnu dans la région. Il est arrivé en 1993 pour finir alors des études de théologie à Montpellier. Il commence son ministère pastoral dans l’ERF au Vigan de 1996 à 2002 puis vient à Nîmes où il est à l’initiative, avec Charles Bossert, à la grande aventure de la création du Mas des Abeilles. Puis il reçoit un appel pour rejoindre la paroisse luthérienne de Saint Jean, rue de Grenelle à Paris. Il y reste de 2016 à 2021 et revient en Cévennes-Languedoc-Roussillon dans l’Ensemble des Terres du Milieu où il retrouve avec plaisir le presbytère de Vergèze qu’il occupait étudiant. La suite nous la connaissons.

 

Des questions théologiques plein la tête

Alors qu’il est dans un lycée agricole en Haute-Savoie (section forestière), il est habité par des questions théologiques, des interrogations sur la Bible mais aussi le sens de la prière. Comme souvent dans la vie tout est question de rencontres. Par hasard, en week-end chez une amie, il se retrouve invité aux vœux définitifs d’une religieuse bénédictine. À la fin de l’office, une moniale vient le voir, ils échangent et un fort lien d’amitiés se crée : dans cette relation se déploiera les prémices de sa vocation pastorale.

Aujourd’hui il demeure en lien avec le monde monastique et la prière des psaumes.

De retour à Paris, après un début de ministère dans l’Église Évangélique Luthérienne de France, il rejoint l’Église Réformée en région PACCA à l’invitation de Michel Bertrand, alors président du Conseil régional, pour desservir la paroisse de Lourmarin.

 

Mais comment devient-on président du Conseil régional ?

Pour lui et sa famille tout est bouleversé par un coup de fil. Il pense finir son ministère à Vergèze avant de prendre une retraite paisible. Mais la Commission des nominations de la région CLR en décide autrement. Il hésite, pensant que le timming est passé. La commission insiste. « Cette décision, nous l’avons prise en couple et après avis de quelques amis » témoigne Jean-François. Son épouse Laurence est un soutien indispensable à son ministère, ils sont mariés depuis 32 ans, ont quatre filles et quatre petits-enfants.

 

Un nouveau ministère, un nouveau défi

Pour le nouveau président du Conseil régional, la tâche est immense mais il n’est pas seul.

« On va essayer de faire ce qui doit être fait au mieux. Il y a un énorme travail de réorganisation dans notre région. Les défis ne sont pas seulement administratifs mais aussi spirituels, précise Jean-François. « Il y a un principe de réalité que nous n’avons pas voulu voir : les Églises dans notre région ne sont plus ce qu’elles ont été il y a un siècle. Mais je crois fondamentalement à un avenir pour notre Église, »

Aujourd’hui notre région doit saisir la balle au bond pour inventer de nouveaux modèles de vie d’Église.

Et le président de continuer :

« Nos paroisses vivent de mettre l’Évangile et donc la prédication et la prière au cœur de leur dynamique. Voilà ce en quoi je crois, des petites communautés priantes et professantes qui rayonnent. »

La fragilité peut être une chance.

Article publié dans Le Cep n°688 (octobre 2024)

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