Itinéraire de Nîmes à l’Aigoual

Sur ce parcours, protestantisme et culture de la soie croisent leur histoire. Le Vigan est la limite vers le sud-ouest du protestantisme cévenol. Les bourgs sont massivement protestants à partir des années 1530, mais après la Révocation, cette prééminence ne se maintient que sur les pentes de l’Aigoual et ses vallées voisines. L’Aigoual fut de tout temps un refuge pour les persécutés, d’où le nom d’Hort de Dieu, ou « Jardin de l’Éternel ». Il est, avec les sommets du Bouges et de l’Espérou, immortalisé par le chant de « La Cévenole ».

Le protestantisme en Cévennes
Les Cévennes ont reçu la Réforme plus tardivement que dans la France du Nord, vers 1525-1530. Le protestantisme se développe d’abord parmi les artisans, les commerçants et une partie de la noblesse et, une vingtaine d’années plus tard, dans les Cévennes rurales.

Sur les chemins de la soie
En 1853, les Cévennes et le Gard produisent plus de la moitié des cocons de vers a soie en France. S’ajoutant aux maladies et à la création de fibres synthétiques, l’importation de soies artificielles orientales provoque le déclin de cette activité.

Sauve
Village médiéval. À la tête des protestants, Cavalier s’empare de la ville alors occupée par les Dragons du roi, en revêtant leur uniforme. Au Moyen Age, il y avait une colonie juive importante, dont il reste les vestiges d’une synagogue.

Monoblet
Très actif durant la guerre des camisards, le village fut rasé en 1702 et 1704 par les Dragons.

Saint Hippolyte du Fort
Est conquise aux idées de la Réforme, mais le fort (d’où elle tire son nom) servit à abriter les troupes royales et à emprisonner les hérétiques.
Le Musée de la Soie, élevage du ver à soie, démonstration de la fabrication et boutique

Ganges
La ville doit son essor à la soie, plus précisément aux bas de soie que fabriquaient à domicile les « débassiers ».

Sumène
Sur la porte de la ville, I’inscription: « Ayant Dieu pour défense Nous ferons résistance » (1577) atteste l’adhésion de la ville à la Réforme.

Valleraugue
Dans le Temple, une plaque commémorative signale la naissance de François Vivens, (1664), compagnon de Claude Brousson. De hautes maisons de quatre ou cinq étages rappellent les magnaneries. Face à l’église, une ancienne rambarde en fer forgé porte les lettres VLR (Vive Le Roi), et signale 1′ emplacement de 1′ ancienne caserne de Dragons chargés d’exterminer les Camisards.

Mont Aigoual
Seul observatoire de montagne habité encore en service en France; à 1567m d’altitude, un musée de la météorologie en présente de façon attractive le rôle et les caractéristiques sur 450m2 d’exposition. Tél. 04 67 82 60 01
Un sentier connu « Les 4 000 marches » relie le village de Valleraugue à son sommet. Jardin botanique l’Hort de Dieu.

Le Vigan
On peut admirer le vieux pont de style roman à côte du Musée Cévenol qui a consacré une salle à André Chamson, I’enfant du pays. À 20 km, sur la route de l’Aigoual, une colonne mémorial rappelle la capture de 3 prédicants, en 1728.
Musée Cévenol tradition et vie quotidienne : tél. 04 67 81 06 86

L’Espérou
Sur la D. 329, au Col de la Luzette, se trouve la tombe d’André Chamson, le chantre de l’épopée hunguenote.

 

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